En France, on estime que moins de 20% de la population est formée aux gestes de premiers secours. Ce chiffre est très faible, particulièrement s’il est comparé à nos voisins européens. Par exemple en Norvège, presque 90% des habitants ont été formés.
Une obligation du code du travail
Pour rappel, le code du travail impose aux employeurs d’organiser un dispositif permettant de prodiguer les soins d’urgence aux salariés accidentés.
Bien entendu, le premier rôle du SST est de participer à la prévention des risques au sein de son entreprise. Le meilleur accident est celui qui a été évité. Grace à leur formation, ils peuvent en effet repérer les situations de travail dangereuses. Ils sont alors en capacité d’alerter leur employeur, mais aussi intervenir auprès de leurs collègues de travail et même participer à des actions de prévention.
L’organisation de la chaîne de secours commence donc en entreprise avec un protocole à suivre en cas d’urgence. A partir de celui-ci, l’employeur peut mettre à disposition le matériel de secours adapté aux risques et s’assurer de la présence de secouristes formés.
Concernant le nombre de SST, l’article R4224-14 du code du travail prévoit qu’un salarié sur 20 doit être formé sur un chantier où sont réalisés des travaux dangereux (ou au sein de chaque atelier où des travaux dangereux sont réalisés).
La plupart du temps, les interventions réalisées par les SST sont bénignes. Elles ont essentiellement pour but d’éviter l’aggravation de l’état de la victime (les SST ne sont pas des infirmiers et encore moins des médecins). Parfois, elles consistent à agir sur des cas plus graves (sections de membres, étouffement, perte de connaissance, arrêt respiratoire…).
Des résultats significatifs
Un exemple, parmi tant d’autres, s’est produit il y a quelques mois au sein d’une entreprise des Alpes Maritimes. Au cours de son activité, un salarié se sent mal et s’écroule au sol devant ses collègues de travail. Il ne respire plus.
De nombreux SST étaient présents et formés au sein de cette entreprise (50 sur 350 salariés). 3 d’entre eux sont très rapidement intervenus auprès de leur compagnon. Une alerte aux secours a très rapidement été effectuée, une Réanimation Cardio Pulmonaire a été déclenchée, un défibrillateur présent au sein de l’établissement a été mis en place. 15 minutes plus tard, les secours se trouvent sur place, ils continuent la RCP & évacuent la victime à l’hôpital de Nice.
Bilan : Un salarié sauvé par ses collègues qui a récupéré sans séquelles et même repris le travail trois mois plus tard. Une action efficace et utile comme il s’en produit bien souvent au sein de nos entreprises et qui restent très souvent méconnues.