Le bruit est reconnu comme une cause pouvant provoquer des maladies professionnelles depuis 1963. Il fait également partie des facteurs de pénibilité du décret du 30 Mars 2011.
Malgré cela, il apparaît souvent comme un risque négligé.
Bruits nocifs au travail
Pour rappel, à partir d’un niveau sonore de 80 dB(A) le niveau d’exposition est considéré comme préoccupant lorsqu’il est subit pendant 8 heures.
Pourtant d’après une étude de 2015, 22% des salariés sont exposés quotidiennement à un bruit supérieur à 85 dB(A), toutes expositions confondues.
Plus de 3 millions de salariés en France sont exposés à des niveaux de bruit nocifs. Ils ne représentent pas moins de 12% des accidents du travail et 16% des jours de travail perdus ! Un facteur significatif donc, auquel il est grand temps de s’attaquer !
Comment le bruit favorise t’il le risque de survenue d’un accident ? Principalement en masquant les signaux d’alarme et en détournant la vigilance des salariés. Ils favorisent donc les erreurs humaines.
Agir contre le bruit au travail
Evidemment, nous pensons immédiatement au port des protections individuelles (bouchons). Ils sont pourtant largement absents dans les entreprises (42% des salariés déclarent les avoir à disposition). Et quand ils sont présents, ils sont de toute façon très peu utilisés (seuls 39% des salariés les utilisent systématiquement).
Il faut donc directement s’attaquer à la source du problème en agissant sur l’environnement de travail lors de la conception des machines et des locaux de travail.
Autre priorité, évaluer le bruit afin de définir les mesures de prévention les plus adaptées en fonction des caractéristiques de l’exposition des travailleurs (source, mode de propagation…).
Bien sûr le tout doit être complété d’une sensibilisation et d’une formation du personnel. Leur adhésion est indispensable dans la réussite des mesures mises en place.
Contre le bruit, il n’y a aucune fatalité. Place à l’action et à la prévention !